Howard Buten
Bibliographie
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Monsieur Butterfly

1987, éditions du Seuil
1989, collection Point-Virgule (Seuil)

"Parfois, quand j'entrouve mes rêves, je vois Howard Buten habillé en Buffo (...).
Impossible que je ne vous communique pas mon immense désir de vous voir heureux avec lui. Et puisque vous allez fatalement lire Monsieur Butterfly, brossez-vous les yeux jusqu'à ce qu'ils brillent. Redevenez un enfant. Apprenez à apprendre. Surtout, ne vous raidissez pas. J'entrevois vos progrès.
Au bout de deux-trois pages, les satisfactions seront si grandes que vous sourirez magré vous. Votre tête quittera lentement vos épaules et, tandis que vous gagnerez les hauteurs, vous entendrez un bruit de papillon dans vos oreilles.
Howard buten vous aura pris par les étamines. Dès lors attendez-vous à déchiffrer le chant des oiseaux à l'envers."

Jean Vautrin, Libération

"Harold peut bien dire ce qu'il veut, mon corps ne mérite pas d'être criblé de coups de poignard. Ça a été la première chose qu'il m'ait jamais dite, ce tout premier jour où je l'ai amené de l'hôpital à la maison. Évidemment, je savais qu'il ne fallait pas prendre en mauvaise part les choses qu'il disait. Il est fou. L'infirmière à l'hôpital m'a dit de ne pas prendre en mauvaise part ce que pourrait bien dire Harold parce qu'il souffre d'une psychose paranoïde aiguë et qu'on ne peut donc s'attendre à ce qu'il pense ce qu'il dit encore que j'aie connu bien des gens au cours de ma brève mais tumultueuse existence qui ne pensent pas ce qu'ils disent et que moi-même d'ailleurs je dise bien des choses que je ne pense pas, sans que ce soit la raison pour laquelle certains me croient fou. Ils me croient fou pour d'autres raisons.
Je suis allé chercher Harold à l'Hôpital des Enfants où il vivait déjà depuis quelques années, pour l'emmener chez moi dans le cadre du Programme d'Aide au Reclassement Résidentiel des Handicapés Mentaux auquel j'avais récemment accepté de participer, Harold étant l'un des quatre enfants que j'allais chercher pour les emmener vivre chez moi. [...]"